La Ruta del Vino

(English version at the bottom)

Nous voici arrivés à Cafayate, dans la Vallée de Calchaquí, toujours dans la region de Salta. C’est ici que l’on trouve les vignobles les plus au nord du pays et les plus hauts du monde (certains vont gratter les 3000m d’altitude).

Les conditions météorologiques sont assez spéciales ici. Il fait soleil à peu près 320 jours dans l’année, très chaud la journée et il ne pleut quasiment jamais. Mais grâce aux nuits fraiches, à la rosée du matin et a l’altitude, le raisin pousse! [Petite parenthèse pour commencer, pendant notre séjour, un énorme orage a éclaté et une coupure d’électricité a paralysé la ville pendant quelques heures (à l’heure du diner, merci – on a mangé à la lampe frontale, faute de bougie). Et on y a vu tomber des gouttes de pluie de la taille d’une balle de ping pong (et je viens de dire ‘il ne pleut presque jamais’)]. Le cadre est incroyable, des montagnes à perte de vue et des vignes très hautes (le raisin au dessus de nos têtes), comme on n’en voit qu’en photos !

mountain-vines

Les deux cépages les plus fréquemment rencontrés sont le Malbec pour le rouge et le Torrontès pour le blanc. Comme il faisait très chaud et que finalement le Malbec on se dit qu’on connait bien (très trendy à Londres pendant quelques années…), on s’est gavé de Torrontès, un blanc sec, floral et aromatique, servi très froid, rafraichissant donc et délicieux. On le trouve en bouteille ou au pichet dans tous les bars resto de la ville. Tous cépages confondus, c’est le vin le plus “bon marché” d’Argentine. Bien sur, on a aussi gouté plein de Malbec, des Cabernet Sauvignon aussi (Calchiquies Valley produit aussi Merlot Tannat et Chardonnay), pleins de fraicheur, de fruits frais, avec une belle acidité (grâce a l’altitude des vignobles) quand ils sont réussis (Los Morros Malbec 2015, voilà ce qu’on a aimé). Les vins, ici, sont généralement fait dans l’optique d’être bu tout de suite : peu d’élevage en futs de chêne, brève maturation, on va droit au but. Parfois l’équilibre des vins est approximatif, le fruit est soit trop mur (le vin devient alors plus épais, moins agréable a boire) soit pas assez (on ressent de l’amertume, les tannins sont astringents). C’est un peu la loterie !

Les top : •Bodega Nanni Torrontes Organico                                                                                                         •Bodega Nanni Cabernet Sauvignon Organico 2015                                                                                                            •Los Morros Malbec 2015

Nous ne nous sommes pas arrêtés à San Juan ou La Rioja, deux autres régions viticoles importantes. Le pays est trop grand, il faut faire des choix. On a préféré se rendre directement à Mendoza ! Mendoza !

Un petit conseil pour quiconque se rendant a Mendoza, louez une voiture ! Notre plus grande erreur jusqu’à maintenant… La région est très étendue, les vignobles sont grands donc assez éloignés les uns des autres, et les bus n’arrivent jamais quand on a besoin d’eux. Voilà comment nous nous sommes retrouvés perdus au milieu de Lujan de Cuyo, en route pour une dégustation (sur rdv…) avec une bodega. Carte en main, très en avance (si si), super excités. Pas de bus, pas de taxi, pas de voiture, à une dizaine de kilomètres du lieu = rebrousse chemin et bus retour à la case depart. Les nuls! Le lendemain, la lumière nous est revenue et nous avons eu l’idée toute simple de louer des vélos et de faire notre tournée des vignobles à Maipu de cette manière. On a bien pédalé, longeant des kilomètres (ou des centaines de mètres, plus réaliste) de vignes, avec les Andes au sommets enneigés comme ligne de mire. Même si ca brule les cuisses, il y a pire… On peut se balader dans tous les vignobles à vélo, vu leur étendue, personne ne nous voit…

On s’est régalé à Cecchin, bodega familiale certifiée organique à 100%, apparement la première en Amérique du Sud a avoir produit des vins sans sulfites ajoutés. C’est nature, c’est très bon, et c’est très bon marché!

On s’est aussi (beaucoup trop) régalés le lendemain à ConBoca, première édition d’un festival gastronomique mêlant cuisine, vin et musique ! Timing parfait, ça tombe quand on est là. Des grands noms du vin et de la gastronomie argentine, une super ambiance, des conférences, des cours de cuisine, de la street food partout, et des vins au verre à pas cher. On a fait plein de découvertes, des super rencontres. On a goute du Francis Mallmann (pas lui, juste sa cuisine), chef étoilé qui vit en Patagonie et qui cuisine l’agneau comme personne apparement. Ce jour là, on a eu droit à de la chèvre rôtie! On a fait le plein d’alfajor (des petits biscuits de maïzena fourrés au dulce de leche), mangé un risotto super fondant, des sticks de polenta aux champignons et bu des verres de vin à la chaine (le mot d’ordre : on goûte tout). Notre attention s’arrête sur une ligne de vins de la Bodega Los Toneles, “Perro Callejero” (le chien errant). Leur sauvignon blanc est simple, frais, efficace, leur malbec se boit comme du petit lait (rendez vous est pris avec Matias pour une visite degustation le lendemain matin a la bodega). On continue notre soirée, erreur. Ici, le pétillant se boit rosé et dulce (très agréable et pas si sucré chez Santa Julia). On a dégusté du Bonarda et du Pinot Noir de la region de San Rafael (un peu plus au sud) chez Algodon Wine Estates, superbe. Du moins bien aussi, sans nommer… Les portes ferment à minuit, et pour nous urgence est de rentrer…

11h le lendemain, dégustation à la Bodega Toneles avec Matias. Vive entrée en matière avec un Gewürztraminer de leur ligne Fuego Blanco, rempli de fraicheur. La gueule de bois est instantanément soignée. Visite de la Bodega, du chai. La vinification se fait dans des cuves ovoïdes (en forme d’oeuf) en béton, qui ont pour objectif de donner plus de rondeur au vin. Il y a aussi des barriques de chêne, des cuves en inox. On explore la cave souterraine, on se fait servir un échantillon de vin “vivant”. J’aime l’idée de gouter un vin inachevé, pas encore prêt, différent d’hier et de demain. Surtout si ça commence à être bon.

Leurs raisins viennent d’un peu partout dans la région, et des régions voisines de Mendoza. Les conditions doivent êtres optimales pour chaque cépages. Et ils aiment bien les assemblages.

Ils aiment bien aussi proposer différentes lignes (ou gammes), chacune ayant sa propre identité, sa propre ligne directrice, étant une marque à part entière. On en vient d’ailleurs à comparer les vins en termes de lignes et non plus de cépages. Et c’est la même maison! Simple, léger, frais, fruité, souple, intense, complexe, tannique, on s’est baladé au travers de toutes ces caractéristiques, l’éventail est très large chez Los Toneles, et la qualité haute. Seul hic : le restaurant était fermé ce jour là, les boules!

Top : •Mosquita Muerta – blend Chardonnay (80%)/Viognier/Moscatel de Alejandria/   Sauvignon Blanc

•El Fuego Blanco Sauvignon Blanc

•Sapo de Otro Pozo 2013 – blend de malbec/syrah/cabernet franc (à ouvrir pour Noël, a moins qu’on trouve mieux au Chili…)

Entre temps, on continue notre devoir d’investigation sur les meilleures parrilla (et des meilleurs chimichurri) des alentours. Don Alonso en tête de liste, mais c’est surtout grâce à l’Alambrada Cabernet Sauvignon 2015 de chez Santa Julia qu’il marque des points, Alonso. Probablement le vin au meilleur rapport qualité/prix trouvé jusqu’ici.

En route pour San Rafael, à quelques heures de bus de Mendoza. Les vignobles sont toujours aussi difficiles d’accès sans voiture, alors on se fait nos propres degustations en achetant des demies bouteilles (la honte!)… Alfredo Roca sort du lot, mais on n’arrive pas à mettre la main sur son fameux Pinot Noir. Tant pis. On y a aussi très bien mangé, notre premier matambre de cerdo (une côte de porc, cuite a la parrilla et servie avec de la purée de patate douce, des chips d’épinards et de la sauce chimichurri, trop bon) et nos premiers ñoquis à l’italienne (là, on était pas obligé) à la Maquina. Apres deux jours à planifier la suite du voyage plutôt que de profiter de la région viticole, il est temps d’y aller!

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Patagonie du Nord, on arrive! La Patagonie fait 2 fois la superficie de la France et 8 fois celle de l’Angleterre, alors on précise.

Mathilde &Tim.

(Veuillez nous excuser pour cette vilaine mise en page, on a écrit ce post à cheval sur deux ordinateurs)

LA RUTA DEL VINO (English version)

We arrived in Cafayate, in Calchaquí Valley, still in Salta region. Here, we find the most northern vineyards in Argentina, and definitely the highest in the world (some of them try and touch 3000m of altitude). The weather condition is rather special. It is sunny about 320 days a year, very hot during the day, and barely ever rains. But thanks to the cool nights, the morning dew and the altitude, vines grow! While we were there, we experienced a big storm which cut the power to the whole town for hours (at diner time) and we saw some of the fattest rain drops (I just wrote “it barely ever rains”, yes) fall! Cue the wine!

The scenery is incredible, never ending mountains and very high vines (the grapes are above our heads) like we only see in pictures.

The two mains grape varieties are Malbec for the red and Torrontes for the white. Due to the hot weather and because we think we know Malbec very well (so trendy in London for a few years), we drank a fair amount of Torrontes (perfect due to the high humidity we were having), a dry, floral, aromatic white, served very chilled, therefor refreshing and delicious. And moreish… They serve it by the bottle or any-size pitcher in all the bars and restaurants in town. It also is, among all grape varieties, the cheapest wine in the country.

Of course, we tried some Malbec and Cabernet Sauvignon too (Calchaquí Valley also produces Merlot, Tannat and Chardonnay), full of fresh fruits, and beautiful acidity when successfully made (Los Morros Malbec was the type of “northern Malbec” we liked). Wines are generally made to be drank as-soon-as-bottled here : very little oak ageing, short maturation, straight to the goal. Sometimes, the balance is approximate, the fruit is either over-ripe (the wine becomes thicker, very jammy, less pleasant to drink), or under-ripe (bitterness comes through, so as astringent tannins). It is a bit of a lottery !

Highlights : • Bodega Nanni Torrents Organico                                                                                       •Bodega Nanni Cabernet Sauvignon Organico 2015

•Los Morros Malbec 2015

•Baco (bar & restaurant) – the owner was good fun, playing great music,                                                                                           serving good food & wine (great rabbit empanadas!)

We did not stop at San Juan or La Rioja, other famous wine regions. This country is too big, choices have to be made. We decided to go straight down to Mendoza.

Mendoza!  A little tip for anyone who is planning to go to Mendoza some day, rent a car!

Our biggest mistake until now. The region is wide, vineyards are big, nothing is close to anything, and buses never arrive when they are most needed. Long story short, we got lost in the middle of Lujan de Cuyo, en route for a tasting (with appointment) at a very exciting bodega. The map in our hands, very early, super excited! No buses, no taxi, no cars, half a dozen miles away from anywhere = ‘Do not pass go and do not collect £200’! We are a joke. The day after, we saw the light. We had the clever idea of renting some bikes to explore more easily the surrounding area. We visited Maipu that way, cycling for miles (or dozen of yards, more realistic) along the vinyards, the Andes and their snowy tops as a gigantic backdrop. Even though my thighs were burning, it’s worth it. We can go through any vineyard & olive grove, they are so big, nobody can see us…

We spent some quality time at Bodega Familia Cecchin, certified 100% organic and apparently the first one to produce wine (a Malbec here) without added sulphites. Natural, good and cheap!

Oh yes, another little tip, if you are like us into smaller, more independent, sustainable producing, be aware that a new generation is changing things. It is just very frustrating that most of them don’t have the infrastructure nor the time to welcome people. A good example (a good reason to go back too), MAAL Wines.

We had an amazing time the day after at ConBoca, first edition of a gastronomic festival, mixing food, wine and music. Perfect timing, we’re in!

The big names of the Argentine food and wine industry are here. There are conferences, cooking classes, demonstrations, street food stalls everywhere, and the cheapest wines by the glass. We discovered a lot of new things, met really cool people. We tasted some Francis Mallmann’s cuisine. He is a Michelin starred chef, who’s been living in Patagonia for many years now and who cooks lamb like no one else… That day we had the privilege of tasting his recipe of roast baby goat. Too bad we were already too drunk, but we did appreciate it. We loaded ourselves up with alfajor (maizena biscuit base filled with dulce de leche and one variation with an indigenous flour called algorrobo a bit sweet and sour), ate a super moist carne risotto with a mini choripan, mushroom polenta sticks and “chain-drank”. The key phrase being – ‘lets try everything’ Our attention stopped at the Bodega Los Toneles, with their range “Perro Callejero” (the street dog). Their Sauvignon Blanc is simple, fresh, efficient, their Malbec is super moreish. The appointment is taken with Matias for a tasting in the morning at the Bodega. We carry on as the sun sets, not such a good idea. Here, the sparkling is rosé and dulce (very nice and not so sweet from Santa Julia). we tasted some Bonarda and Pinot Noir from San Rafael region (a little bit more south) at Algodon Wines Estates, superb. Some were not as good, but let’s not name anyone… Doors shut at midnight, time for us to get back!

11am, the morning after, tasting at la Bodega Los Toneles with Matias. Quick start with a Gewürztraminer from their Fuego Blanco range, the hangover is instantly cured! The tour of the winery can start. The wine, here, is made in concrete “egg” tanks (which gives more roundness to the wine), but also oak barrels and stainless steel tanks. We explore the basement cellar, and we get to try some “still alive” malbec. I like the idea of tasting an unfinished wine, not ready yet, full of promises, different from the day before and the one after ; and especially if it is already good.

The grapes come from different places in the region and the ones beyond Mendoza. Optimum conditions are required to grow every single grape variety separately. And they like blending, which means there is a lot of different grape varieties found into their wines (something we are less used to in Europe).

They also like to offer different ranges of wines (or lines), each one of them having its own identity, its own directive, becoming a new brand. We end up comparing the wines in terms of ranges and not in terms of varieties. And this is the same “house”!

Light, fresh, crisp, fruity, round, intense, complex, tannic… We travelled through all these characteristics, the offer is large and the quality, high.

Only disappointment here was their restaurant was closed that day, we would have loved to have lunch there, after seeing all the dry aged beef in the wall fridge!

Highlights : •Mosquita Muerta – blend – Chardonnay (80%)/Viognier/Moscatel de Alejandria/   Sauvignon Blanc

• El Fuego Blanco Sauvignon Blanc

• Sapo de Otro Pozo 2013 – blend – Malbec/Syrah/Cabernet Franc (to be opened at     Christmas, unless we find better in Chile…)

We, of course continued our investigation of the best parrilla (and the best chimichurri) around Mendoza and found Don Alonso probably is the best one. There we tried the Alambrada Cabernet Sauvignon 2015 by Santa Julia and it is probably the best value we found so far.

On the road to San Rafael, a few hours on the bus south of Mendoza… Wineries are still hard to reach without a car. Therefore we decided to do our own tastings by buying bottles (I know, it is a shame)… Alfredo Roca stands out, but we can’t find his famous Pinot Noir. Nevermind!

The best food we had there was in La Maquina, where we had our first matambre de cerdo (pork side with sweet potato mash, spinach crisps & chimmichuri) and our first Italian-style ñoquis (can we book a quick return flight to Italy, please?)

After two days spent planning our future trips rather than enjoying the wine region, it is time to go. Northern Patagonia, here we come!

Patagonia surface in km2 is twice France and eight times England. We are just being precise.

Mathilde & Tim

(We are sorry for the layout, we had a few unresolved issues from using 2 computers)


2 thoughts on “La Ruta del Vino

  1. Ha ha it’s a wonder you remember anything about Argentina , you must have been permantly sozzled , but well done on a good blog it all sounds amazing

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